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Exposition temporaire                                                                                    Musée de Vernon/LRBA/AVAS

30 janvier – 14 mars 2010

Contre vents et marées

ou

l’histoire des souffleries du LRBA

et du bassin d’essais des carènes.

 

Quel est le point commun entre la fusée Véronique, les moteurs fusées Vexin, Valois, Viking ou encore Vulcain qui équipe Ariane, et la première plate forme inertielle de navigation ?

Réponse : ils ont tous été conçus à Vernon !

                                                                    

Quand en mai 1946, le gouvernement crée le LRBA (Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques) dans les anciens ateliers Edgar Brandt de Vernon, qui aurait pu imaginer que cet établissement serait à l'origine de la conquête spatiale française ?

 

Pendant 60 ans, Le LRBA n'a cessé de travailler sur les technologies innovantes, s'adaptant aux évolutions techniques, économiques et politiques. Ses équipes assurent l'expertise de la Direction Générale à l'Armement (DGA) du ministère de la Défense pour les systèmes de missiles et de navigation.

Pour le public, le LRBA est souvent associé à Véronique, la fusée-sonde des années 1950, ou aujourd'hui, à GALILEO, le futur système de radio navigation européen par satellites. Cependant, ces grandes aventures techniques ne sont que le reflet d’une faible partie de ses activités.

 

Les essais aérodynamiques constituent un volet souvent méconnu des nombreuses activités du LRBA, même si Véronique, Concorde ou Ariane ont affronté le souffle puissant des souffleries de Vernon. Ce sont ces moyens d’essais et leurs activités que retrace cette exposition présentée au musée de Vernon du 30 janvier au 14 mars 2010.

 


Organisation LRBA, AVAS (Association vernonnaise pour la Valorisation de l’Aventure Spatiale européenne) et musée de Vernon avec la participation du bassin d’essai des carènes, de la 3 AF (Association Aéronautique et Astronautique de France), de ENSMA (École Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aérotechnique de Poitiers), de la fondation EADS et Dassault Aviation.


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Contre vents et marées

ou

L’histoire des souffleries du LRBA

et du bassin d’essais des carènes

 

Il y a 10 ans, l’arrêt des activités du tunnel hyper balistique un an après celles de la soufflerie supersonique[1] C4, marquait la fin d’un demi-siècle d’essais aérodynamiques au Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques (LRBA).

De Véronique à Ariane, en passant par Concorde, les missiles de la force de dissuasion ou encore la navette Hermès, les maquettes de tous ces engins ont affronté le souffle puissant des souffleries du LRBA.

Du 30 janvier au 14 mars 2010, au musée de Vernon, avec le concours de la ville de Vernon et du musée, le LRBA et AVAS[2], association qui milite pour la transformation du site de la soufflerie en un espace multi fonctions dédié à l’aventure spatiale européenne, évoqueront un demi-siècle d’essais aérodynamiques à Vernon.

 

Si les artilleurs commencèrent à s’intéresser aux effets de la résistance de l’air sur la trajectoire dès le milieu du XIXème siècle, il faudra cependant attendre de début du XXème pour voir apparaître les premiers essais en soufflerie. La France se dote alors de quelques souffleries d’étude : soufflerie Eiffel, Chalais-Meudon, Saint Thomas d’Aquin, etc.…

Dès la fin des années 1930, la France cherche à se doter d’un moyen d’essais pour le développement des obus, roquettes et missiles. La guerre stoppera cette réalisation qui sera repris en 1946 et aboutira à la construction de la soufflerie C4 du LRBA (C pour continue et 4 pour le Mach[3] le plus élevé de cette soufflerie).

Sa conception, directement inspirée de celle de Peenemünde utilisée pour la mise au point des V1 et V2, est entreprise par le bureau d’études d’Emmendingen[4] où sont rassemblés les 28 aérodynamiciens allemands venant de Kochel[5] que la France a embauchés.

La fin de la seconde guerre mondiale marque le développement spectaculaire des souffleries en France et dans le monde. Dès les années 1950, Vernon se dote de 8 souffleries et de 2 tunnels de tir.

 

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Après un bref rappel de l’ensemble des moyens d’essais aérodynamiques du LRBA, cette exposition évoquera l’histoire des deux plus importants : la soufflerie supersonique C4 et le tunnel de tir hyper balistique.

Mesurer les efforts, les pressions, les trajectoires de maquettes aéronautiques ou spatiales volant à des vitesses pouvant atteindre mach 18 nécessitent des moyens d’essais et de mesures performants et souvent uniques. Ce sont deux de ces moyens qui seront présentés et qui ont permis au LRBA de contribuer à l’amélioration des performances des missiles militaires mais également du Concorde ou encore du lanceur Ariane.

Aimablement prêtée par le comité jeune du groupe régional Poitiers Centre Atlantique de l’Association Aéronautique et Astronautique de France (3 AF), la soufflerie EOLIA, en visualisant les écoulements d’airs autour de divers objets, permettra aux plus jeunes de mieux comprendre le rôle important d’une soufflerie.

Moyen d’essais encore indispensables pour étudier les écoulements d’air autour des ouvrages d’art, des mobiles ou des bâtiments, les souffleries ont leur équivalent pour le domaine maritime.

En Normandie, au Bassin d’essais des carènes de Val de Reuil, la DGA dispose d’un moyen d’essais pour l’étude de la cavitation et de la discrétion acoustique des propulseurs navals, au profit des bâtiments de surface civils ou militaires et des sous-marins. C’est un moyen unique au monde par sa haute technologie, par la grande variété d’essais possibles, mais aussi par son « silence »…

Ce moyen dénommé « Grand Tunnel Hydrodynamique » se présente comme une grande soufflerie dans laquelle l’air est remplacé par de l’eau et dont on peut moduler la pression et la vitesse d’écoulement dans les « veines d’essais », c’est-à-dire les tronçons du tunnel dans lesquels sont placés les modèles à tester, afin de simuler des conditions représentatives d’immersion et de vitesse du navire ou du sous-marin au réel

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Ouverte au public du 30 janvier au 14 mars, cette exposition présentera donc les moyens d’essais aérodynamiques avec les souffleries et tunnels de tir du LRBA mais également un moyen d’essais hydrodynamiques.

Professeurs de lycée proposeront aux élèves et au public diverses expériences avec la soufflerie EOLIA et de petites souffleries de laboratoire.

Les membres de l’association AVAS, animeront périodiquement cette manifestation en évoquant cinquante années d’activités aérodynamiques à Vernon.

 

[1] Soufflerie permettant de simuler des vitesses supérieures à celle du son (Environ 1200 km/h).

[2] AVAS : Association pour la Valorisation de l’Aventure Spatiale européenne créée en juin 2009.

[3] Mach : Sans être une unité de mesure, le nombre de Mach exprime la vitesse d’un mobile en fonction de la vitesse du son dans l’atmosphère où il se déplace. Sur terre, Mach 1 correspond à la vitesse du son dans l’air soit environ 1200 km/h mais cette valeur dépend de nombreux paramètres (température, pression, ..).

[4] Emmendingen : Petite ville de la Forêt Noire allemande à une vingtaine de km de la frontière française.

[5] Kochel : Ville de Bavière où la soufflerie de Peenemünde a été délocalisée après le bombardement anglais d’août 1943.

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